Cabane
Fin de journée, le bus nous dépose au village, on s’empresse de charger les outils dans les sacs à dos et c’est parti… Nous sautons barbelés après barbelés pour rejoindre le vallon où nous bâtissons – un copain, mon frère et moi – notre cabane. Comme terrain de jeux, un sous-bois frais peuplé d’arbres morts était notre ressourcerie. Feuillus en décomposition et résineux toujours bien droits. Le catalogue était complet.
C’est dans la forêt du Malval que nous fabriquons en cachette notre projet. Les mains cannées, une odeur de feu sur les vêtements, la voix des parents retentit finalement dans les talkies-walkies. Il est l’heure de manger, on enterre la caisse à outils avant de la recouvrir de feuilles pour les travaux du lendemain, puis chacun quitte le vallon et remonte de son côté, la tête pleine d’idées.
